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PRO-Active approach to Neurorehabilitation integrating air splints* and other therapy tools
(* Urias® Johnstone air splints)

Margaret Johnstone, Ann Thorp & la nouvelle génération

Margaret Johnstone en Ann Thorp

Margaret Johnstone, FCSP, kinésithérapeute écossaise, a laissé son empreinte sur le travail de rééducation neurologique de la seconde moitié du XXème siècle.
Dès les débuts, elle a mis l'accent sur le travail interdisciplinaire et la valorisation de la famille ou du soignant proche.
Cette idée novatrice à l'époque, lui a valu une reconnaissance spéciale par son Association professionnelle en Grande Bretagne (Chartered Society of Physiotherapists) : en juin 1990, elle reçut un "Fellowship" pour avoir développé et décrit une méthode de thérapie en rééducation neurologique, avec une attention spéciale à la participation des membres de la famille et le personnel soignant proche du patient hémiplégique, que ce soit à l'hôpital ou à domicile.

Ses premières armes, elle les fit avec des victimes de la Seconde Guerre mondiale, des blessés à la tête admis dans le service du Prof Norman Dott.
Plus tard, elle travaillera pendant 17 ans en rééducation orthopédique. On trouve une empreinte certaine de ces deux expériences, dans le travail qu'elle développera plus tard.

Plus ou moins contemporaine du Dr et Mme Bobath, certains cherchent à retrouver une influence de leurs méthodes de rééducation dans le travail de MJ. Mais il semblerait que MJ ne s'est mise à étudier leurs écrits que dans la seconde moitié des années '70, quand elle avait, elle-même, déjà publié.

A partir de 1965, M. Johnstone s'est concentrée sur la problématique des hémiplégiques adultes, qui n'avaient pas bénéficié de rééducation active et se retrouvaient en service pour patients chroniques, souvent avec des handicaps sévères et privés d'une vie de qualité.
Pour pouvoir travailler dans un tel service, elle a accepté un poste de kinésithérapeute peu envié par ses collègues. Elle s'était donné pour objectif de prouver qu'il n'était pas nécessaire d'hospitaliser à long terme des hémiplégiques, qu'un travail de rééducation pouvait leur permettre de retourner dans un milieu plus propice à une qualité de vie.

Ultérieurement elle a beaucoup voyagé, propageant sur invitation son savoir et partageant la richesse de son expérience.
Malgré cela elle trouvait le temps de s'intéresser au travail de rééducation sensori-moteur de jeunes traumatisés craniens.

Sa riche expérience clinique a été décrite dans cinq livres. Restoration of Normal Movement after Stroke, publié en 1995, se veut un résumé et une actualisation des précédents.
En 1996, elle fit paraître la 3ème édition de Home Care for the Stroke Patient. C'est sur base de ce livre qu'a été développé à l'époque, un CD-ROM permettant aux thérapeutes adeptes de l'informatique d'établir un programme de rééducation adapté, aide mémoire précieux pour le patient hémiplégique qui veut reprendre certains exercices à domicile.

Tout au long de sa carrière, Margaret Johnstone a été merveilleusement soutenue par sa sœur, Ann Thorp, également kinésithérapeute. Celle-ci a aussi à son actif toute une réflexion pour aider à maitriser les spasticités des patients atteints de sclérose en plaques. Elle a collaboré avec des thérapeutes en pédiatrie pour transposer certaines idées de rééducation développées par sa sœur dans le domaine de l'enfance handicapée.

La relève est assurée grâce à Madame Gail Cox Steck , kinésithérapeute et senior Johnstone Instructor, son équipe du Bürgerspital à Soleure en Suisse, et le travail des instructeurs reconnus, un peu partout en Europe.
Tout un travail de réflexion reste d'actualité pour intégrer l'évolution des connaissances en matière de rééducation neurologiques. En anglais, le groupe préfère profiler son travail comme : MultiConceptual Problem Solving Framework for the Brain damaged Client, integrating the Philosophy of Margaret Johnstone, FCSP.

L'Approche Johnstone se sent souvent très à l'aise avec l'évolution actuelle de la recherche scientifique et les développements en matière de rééducation neurologique. Les intuitions, la créativité et la qualité du travail clinique de Margaret Johnstone s'en retrouvent renforcés.

Le défi qui l'attend pour les années à venir est de trouver des collaborations académiques pour illustrer avec des travaux de recherche, ce que l'expérience clinique a permis d'établir depuis tout un temps.

Margaret Johnstone est décédée le 13 avril 2006.

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